Cela faisait longtemps que je voulais poster quelques productions personnelles sur les mèmes et la Spirale Dynamique, c’est-à-dire augmenter la quantité de support de meta-mèmes (les mèmes sur les mèmes..) présents dans le monde..
C’est chose faite.. Dans le cadre d’un enseignement sur “Cognition individuelle et collective”, dans un Master de Montpellier II, j’ai présenté les théories de la mémétique, ainsi que celles de la Spirale Dynamique. J’en ai profité pour mettre quelques uns des transparents que j’ai utilisé en ligne. Je suis très preneur et friand de toutes les remarques, critiques, annotations, etc.. que vous pourriez faire sur ces textes…

Même si dans ces domaines il reste beaucoup de choses à faire, pour expliciter le mode de fonctionnement des mèmes d’une part, et de la relation entre les vmèmes et les structures socio-économiques des sociétés d’autre part, je pense que ces théories seront amenées à beaucoup se développer car elles prennent un point de vue décentré sur l’être humain. Dans la mémétique, comme dans la Spirale Dynamique, ce n’est pas l’individu qui est important, mais le mème. C’est l’élément culturel, instancié, qui agit sur l’individu. Mais cet élément culturel instancié, lui-même spécialisation locale d’une forme plus profonde, plus abstraite (c’est d’ailleurs en cela qu’on peut différencier les vmèmes, qui portent sur des valeurs profondes, des mèmes qui sont les idées particulières qui sont portées d’individu à individu)

Or dans l’histoire des sciences, ce sont toujours les théories décentrées qui ont permis de mieux comprendre le monde, alors que les théories “humano-centrées” n’ont pas résisté à l’épreuve de l’expérience. Des chercheurs tels que Galilée, Bohr, Einstein, Freud, Darwin, ont apporté une vision nouvelle en nous “mettant à notre place”, c’est-à-dire en enlevant un peu d’egocentrisme à l’humanité: nous nous croyons au centre de tout, et nous nous apercevons au fur et à mesure que nous sommes des éléments de quelque chose de plus grand qui nous dépasse… ce que j’appellerai la Vie à défaut d’un terme plus approprié..

En ce qui concerne la mémétique, je voudrais dire aussi ici que j’ai eu la chance de faire connaissance avec les mèmes dès les années quatre-vingt dix, grâce l’un de mes étudiants Stephane Bura, qui a écrit, entre autres choses, le premier article sur une simulation mémétique: “Minimeme: of life and death in the noosphere” publiée en 1994 et qui fait toujours référence dans le domaine… Stéphane était un étudiant extrêmement brillant, qui était en thèse avec moi dans l’équipe Miriad de Paris 6 (équipe que j’avais créée et qui était l’une des toutes premières en France à travailler sur les systèmes multi-agents). Stéphane était très en avance sur son temps, car c’est seulement maintenant que la mémétique commence à exploser..